Qu’est-ce que le jeûne ?
Le jeûne est un pratique ancestral d’auto-guérison qui sers à détoxiquer l’organisme et que consiste à se priver de nourriture pour une période plus ou moins longue. Cette pratique se démocratise de plus en plus, alors que ses bienfaits sont connus depuis l’Antiquité. Le jeune est une pratique d’autogherition qui sers à détoxiquer l’organisme. Il permet au système digestif de se reposer et aux autre organes de se purger via l’élimination des toxines et des mauvaises graisses. Il existe différents types de jeûne, comme le jeûne partiel, le jeûne intermittent, le jeûne prolongé ou encore le jeûne total.
Le Jeûne et la cure (jeûne partiel).
Dans un jeûne véritable, seule l’eau est permise et on recommande le repos complet. La cure (ou jeûne partiel) est plutôt basée sur diverses diètes restreintes comprenant des jus de fruits, de légumes , certains autres nutriments (céréales, pousses, infusions, bouillons).
Elles conviennent aux personnes qui souhaitent s’initier au jeûne par une approche plus douce.
Bénéfices du jeûne.
De plus en plus d’études scientifiques rapportent les bienfaits du jeûne, et ils sont nombreux. Sa pratique régulière renforcerait d’abord notre système immunitaire et réduirait les maladies inflammatoires. Elle retarderait aussi le vieillissement cellulaire et serait bénéfique contre le diabète, l’asthme, l’hypertension et toutes les maladies cardio-vasculaires. Enfin, jeûner contribuerait à la bonne santé de notre intestin. Tous les bénéfices du jeûne s’expliquent de façon médicale. Quand on ne mange pas pendant 8 heures d’affilée, notre organisme commence à vider ses stocks de glucides. Il doit puiser l’énergie dans ses cellules graisseuses. En utilisant d’avantage ses acides gras (ou corps cétoniques), notre corps booste son métabolisme et diminue sa pression artérielle. Il régénère aussi ses cellules en faisant du nettoyage (c’est l’autophagie cellulaire, un recyclage des constituants cellulaires endommagés). L’ intestin, lui, se repose, puisqu’il n’est est pas sollicité pour la digestion. Cela favorise sa régénération et celle du microbiote intestinal qui développe alors plus de bonnes bactéries. Le jeûne favorise ainsi un intestin sain, et un foie détoxifié.

Comment jeûner ? 

Certains praticiens, en accord avec plusieurs traditions, recommandent les périodes de transition du printemps et de l’automne, mais la pratique de jeûne est possible tout au long de l’année selon les besoins de chacun.

La phase préparatoire : cette étape consiste à réduire progressivement sa ration alimentaire et, idéalement, à opter pour un régime végétarien en évitant les produits raffinés. C’est conseillé réduire la nourriture afin d’éviter les symptômes secondaires (mal de tête, insomnie, nausée, étourdissements, irritation cutanée, douleurs musculaires).

La phase du jeûne : Le jeûne complet ou partiel. 

Pour s’inicier au jeûne est préférable commencer pour un jeûne partiel  (cure hydrique) et avec le temps intégrér un jeûne complet. 

La phase finale : La réintégration alimentaire.

cette phase consiste à revenir graduellement à une alimentation normale : certains spécialistes recommandent de cesser le jeûne au moment où l’organisme est tout à fait libéré de ses toxines, c’est-à-dire lorsque la langue est propre, l’urine claire et que la faim réapparaît. Cela suppose généralement un jeûne d’assez longue durée, déconseillé aux jeûneurs inexpérimentés.

Contre-indications du jeûne Histoire du jeûne

Le jeûne est contre-indiqué en cas de troubles alimentaires, d’une faiblesse du système immunitaire, de troubles cardiaques, de carences nutritionnelles, de maladies rénales, de cancer, de grossesse. Il est également déconseillé de jeûner en cas de psychose, de diabète, de dépendances.


Histoire du jeûne

Le jeûne est une pratique ancestrale dont les origines remontent à l’Antiquité. Ainsi, il en est déjà fait mention dans le Mahâbhârata, une épopée sanskrite, rédigée plusieurs siècles av. J.-C.. Les bienfaits du jeûne étaient donc bien identifiés, que ce soit pour des raisons médicales ou philosophiques.

Au Ve siècle av. J.-C., dans la Grèce antique, les vertus du jeûne étaient également reconnues et fréquemment mises en application. À l’époque, le jeûne faisait partie des rituels organisés lors des grandes fêtes religieuses. 

À Rome, le jeûne pouvait également être associé à la religion. Cérès, l’équivalent latinisé de Déméter, était célébrée lors des Cerealia ou Jeux de Cérès. Pour l’occasion, les Romains observaient le Jejunium Cereris, une privation de nourriture associée aux célébrations. Dans certains monastères crétois, les prêtres ne mangeaient rien de cuit durant toute leur vie. Cet engagement s’apparente à une autre forme de jeûne lié à des pratiques religieuses.

L’histoire du jeûne en Occident

Dans la religion chrétienne, le jeûne fait référence aux quarante jours et quarante nuits de privation de nourriture de Moïse à travers le désert. Dans la Bible, il est dit aussi que Jésus-Christ expérimente l’abstinence pendant quarante jours, juste après son baptême. Si le jeûne complet n’est que rarement pratiqué, les chrétiens observent ce qu’on appelle les « jours maigres » lors du carême. Cela consiste à se priver de viande jusqu’à la veille de Pâques, en opposition aux « jours gras »4.

Dans le judaïsme, le jeûne, aussi connu sous le nom de taanit, est pratiqué de façon très ponctuelle. Il est recommandé par la Torah pendant les jours de Yom Kippour, Tisha Beav, le jeûne d’Esther ou encore le jeûne des premiers-nés5. La plupart des jours d’abstinence de la religion juive font référence à des commémorations ou à des périodes de deuil.

La pratique du jeûne est également très présente dans l’Église orthodoxe. En effet, elle ne compte pas moins de quatre périodes de carême dans l’année ! Dans le protestantisme, la privation de nourriture est pratiquée de façon aléatoire, souvent individuelle.

L’histoire du jeûne au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est

Au sein de la communauté musulmane, le jeûne, aussi appelé saoum, est associé au ramadan et se pratique depuis la naissance de l’Islam. Il s’apparente aussi bien à une privation de nourriture et de boisson qu’à un renoncement spirituel. Il permet de développer sa conscience philosophique et de tisser un lien fort avec la religion.

Chez les hindouistes, le jeûne est très fortement lié à la dimension spirituelle de la religion. Il se pratique lors de certaines fêtes religieuses comme Chivaratri ou Karwa Chauth. Cependant, des écrits portant sur l’abstinence ont été retrouvés dans les Upanishad1, des textes à l’origine de l’hindouisme, datés entre 800 à 500 av. J.-C.

Chez les bouddhistes, on ne jeûne pas au sens propre du terme. En revanche, il est dit que le prince Siddhartha suivit pendant six ans un mode de vie très stricte, pendant lequel il mangea très peu. Cette pratique lui aurait permis d’atteindre l’illumination et de devenir Bouddha.

L’histoire du jeûne dans la médecine

Le jeûne comme soin thérapeutique est connu depuis de nombreux siècles. La privation de nourriture était alors une pratique fréquente, dont les bienfaits sur la santé étaient bien connus des guérisseurs.

Le jeûne, un remède très fréquent dans l’Antiquité

Dès 370 av. J.-C., le philosophe et médecin Hippocrate soutenait qu’il valait mieux soigner les petits maux par le jeûne plutôt que par la prescription de substances quelconques. Une technique très répandue dans la Grèce Antique, puisque Aristote raconte dans ses écrits que la privation de nourriture était un remède courant. En effet, lorsqu’une personne était atteinte d’un mal incurable, on lui conseillait de s’isoler et de prier dans l’abstinence.

Deux siècles apr. J.-C., à Rome, le médecin Claude Galien avance l’hypothèse qu’un jeûne prolongé permettrait de rétablir l’équilibre chez l’être humain. Il fait notamment le lien entre le corps et les humeurs, et le prescrit régulièrement à ses patients6. La pratique du jeûne et ses vertus thérapeutiques entrent alors dans les annales de la médecine.

La pratique du jeûne au Moyen-âge

Si la pratique du jeûne connaît un essor considérable au Moyen-âge, c’est en partie grâce à l’expansion de la religion chrétienne. Cependant, certains médecins continuent de voir dans la privation de nourriture le remède idéal à de nombreux maux. Au XIe siècle, le médecin Avicenne, guérit bon nombre de ses malades en leur prescrivant trois semaines consécutives de jeûne. Quelques siècles plus tard, en Suisse, le médecin-chirurgien Paracelse étudie également les bienfaits de l’abstinence. Philosophe de la nature, il propose une théorie selon laquelle jeûner régulerait naturellement le corps humain.

Le jeûne à l’époque des temps modernes

C’est une époque qui marque un tournant dans de nombreux domaines : la science prend le pas sur la religion, ce qui offre de nombreuses opportunités pour la recherche médicale. Au XVIIIe siècle, Frédéric Hoffmann, médecin attitré du Roi de Prusse, affirme que « la modération et le jeûne» peuvent s’avérer être un remède efficace dans le cas de maladies graves. Aux États-Unis, en 1830, une petite fille atteinte du typhus est soignée par le médecin Isaac Jennings, grâce à une privation de nourriture associée à du repos.

À l’aube du XXe siècle, le médecin américain John Tilden promeut cette pratique dans les écoles de santé. Enfin, dans les années 50, le jeûne est de plus en plus reconnu, notamment à travers le développement des médecines alternatives. En 1950, Herbert Shelton encourage une alimentation plus saine et une pratique régulière du jeûne. En France, de plus en plus de médecins s’y intéressent : parmi eux, on retiendra surtout Paul Carton, puis André Passebecq ou encore Jean-Pierre Willem.

La pratique du jeûne de nos jours

Depuis quelques dizaines d’années, les médecines dites « alternatives » se développent de façon exponentielle. L’expérience d’un jeûne, souvent perçue comme telle, voit le nombre de ses pratiquants augmenter d’année en année.

En Russie, jeûner est devenu une pratique courante. Depuis plus d’une quarantaine d’années, il fait partie intégrante des soins conseillés dans le traitement de maladies complexes et invalidantes telles que l’asthme, les allergies, l’arthrose, ou encore le diabète.

En Europe, grâce au médecin Otto Büchinger, l’Allemagne fait figure de référence sur le sujet. Après avoir réussi à soigner des douleurs articulaires grâce au jeûne, il ouvre une clinique dédiée à cette pratique en 1953. Pourtant, le jeûne reste encore peu connu en France, même si de plus en plus d’établissements de soins se spécialisent dans ce domaine. Il est souvent associé à de la marche, une approche de la privation de nourriture mise en avant par la Fédération française du Jeûne et Randonnée.