Les Yoga-Sutras (en sanskrit ‘aphorismes du yoga’) sont les anciens textes fondateurs du yoga, écrits par le sage Patanjali au III siècle av. J.-C. Bien qu’il s’agisse d’un ensemble de textes courts, ont eu une énorme influence sur les croyances et les pratiques du yoga devenant une philosophie de vie.

Les Yoga Sutras de Patanjali sont l’un des six darshanas des écoles hindoues ou Védicas et, avec la Bhagavad Gita et le Hatha Yoga Pradipika, ils constituent les textes fondamentaux de l’histoire du yoga. Le livre est un ensemble de 195 aphorismes (soutras), des phrases courtes et concises conçues pour être faciles à mémoriser.

Ashtanga yoga : 8 piliers de Patanjali
Ces huit piliers du yoga de Patanjali sont : Yama, Niyama, Asana, pranayama, prathyahara, Dharana, dhyana et samadhi.

YAMA : Cela signifie restreindre ou contrôler. C’est la première étape des 8 étapes de Patanjali et recueille des principes éthiques et des règles pour vivre en société et atteindre la paix mentale et le bien-être en ce qui concerne notre propre environnement:

Ahimsa : Non violence. Ne pas désirer, ni blesser en paroles, en pensée ou en action.
Satya : Ne pas mentir. Vérité. Être honnête sur ce que je pense et ce que je fais.
Asteya : Ne pas voler. Ni profiter d’une situation dans laquelle quelqu’un nous a fait confiance.
Brahmacarya : Continence sexuelle. Cela n’implique pas le célibat, mais de ne pas gaspiller l’énergie sexuelle, car elle est immensément puissante. Bien que cela se traduise aujourd’hui par la modération, le contrôle sur ce que je fais, ce que je consomme et ingère.
Aparigraha : Ne pas convoiter. Recevoir exactement ce qui est juste. Ne pas accumuler, ne pas s’accrocher à des biens matériels ou à des pensées ou des émotions.

NIYAMA : Décrivez les disciplines individuelles et les attitudes envers vous-même.

Saule : Pureté. Propreté tant externe qu’interne. Conscience vers une alimentation équilibrée, pensées pures et actions honnêtes. La pratique des asanas et pranayamas aident à nettoyer le corps à l’intérieur.
Santosa : Content. Attitude d’être conforme à nous-mêmes. Accepter et développer un sentiment de satisfaction, indépendamment des résultats de nos actions.
Tapas : Autodiscipline. Prendre soin du feu qui vient avec la discipline de la pratique. Avec cette volonté qui grandit et avance. Asana et pranayama sont une forme de tapas avec lesquels nous éliminons les impuretés du corps et de l’esprit.
Svadhyaya : Connaissance de soi et auto-étude. Réflexion et auto-observation qui mène au développement spirituel.
Isvara pranidhara : Abandon et renoncement. Le praticien dans cette attitude se libère des désirs mondains pour pouvoir s’abandonner dans un désir plus grand au profit propre.

ASANA : Cela signifie pose et se réfère aux postures de yoga. Les asanas sont des positions spécifiques du corps qui nettoient les canaux d’énergie et équilibrent le flux d’énergie dans l’organisme, générant la stabilité physique, mentale et émotionnelle. Celles-ci doivent se réaliser en pleine conscience, en recherchant le calme et le confort, et en soutenant un rythme respiratoire ferme et constant.

PRANAYAMA : Le mot pranayama est composé des racines « prana » et « ayama ». « Prana » signifie « énergie vitale » et est présent en toutes choses, animées et inanimées. Elle est intimement liée à la respiration et est beaucoup plus subtile que l’air ou l’oxygène. Tout ce qui vibre dans l’univers est prana. « Ayama » signifie extension, expansion, amplitude, allongement, étirement. Par conséquent, le mot pranayama signifie expansion du prana ou énergie vitale. Les techniques de pranayama utilisent la respiration pour influencer le flux de prana dans les nadis ou canaux d’énergie du Pranamaya kosha ou corps énergétique.

PRATYAHARA : Le terme « Pratyahara » se compose de « Ahara » qui signifie « nourriture » et « Prati » qui signifie « dehors ». « Pratyahara » signifie littéralement « augmenter la domination sur les influences extérieures ». Dans une société habituée à regarder/écouter/sentir/regarder dehors, Pratyahara est un défi et un besoin. L’étape précédente pour Dharana et l’étape précédente pour être en mesure d’écouter en nous et de se reconnecter avec ce qui nous arrive.

DHARANA : Cela signifie la concentration. Sa technique principale est de fixer la conscience à un point fixe et de la garder là pendant un certain temps, avec une attention unidirectionnelle étant le pas avant la méditation. La concentration contrôle et focalise les fluctuations de l’esprit.

DHYANA : Cela signifie la méditation et cela repose principalement sur le maintien ferme de la Dharana jusqu’à ce qu’elle évolue en dhyana. Un état contemplatif, dans lequel l’attention passe de sens unique à non-directionnel et le flux d’attention devient régulier et continu. Dans cette étape, le temps psychologique et chronologique s’arrête et l’esprit observe son propre comportement.

SAMADHI : C’est la huitième et dernière étape du yoga sutra de Patanjali. Dans cette étape, les fluctuations du mental cessent et la perception du soi se dissout pour faire place à un état d’unité avec l’objet de concentration ou l’univers. C’est l’état de conscience qui est atteint lorsque, pendant la méditation, la personne sent qu’elle fait partie d’un tout indivisible et se fond avec l’univers